Christophe Dutrône & Valérie Goux, propriétaires

Château de la Guionie

  IDENTITE

Pendant longtemps nous avons cherché une demeure historique qui n'ait pas été dénaturée par une restauration hasardeuse ou trop clinquante. Nous avons acheté La Guionie le 15 janvier 2020.

  MON CHÂTEAU 

Le château de la Guionie est édifié sur le site d’une ancienne motte féodale monolithe dont l'étage inférieur taillé dans la rocher subsiste de nos jour dans la cave. Partie intégrante d’un important complexe templier édifié à partir de 1139, dont il est réputé avoir constitué la commanderie, il est établi à 200 mètres de la chapelle templière de Lempzours, classée monument historique, et se situe à mi-chemin entre Brantôme et Thiviers, non loin des ruines du château de Bruzac. Remaniés et agrandis tout au long de son histoire, probablement malmenés durant la guerre de cent ans, incendiés en 1569 durant les guerres de religion, les bâtiments ont fait l’objet de nombreuses évolutions entre la fin du Moyen-Age et le règne de Louis XIII. Repaire noble de la famille Béron à la fin de XVe siècle, La Guionie devient le château des Siorac au début du XVIIe, lesquels lui donnent entre 1660 et 1720 la forme générale sous laquelle il se présente actuellement.

  ANECDOTE

Ce n'est pas nous qui avons acheté cette maison, c'est elle qui nous a choisi.

Pourquoi avoir choisi de participer à Châteaux en Fête ?

"Nous participons à Châteaux en Fête pour le plaisir de partager La Guionie avec le public."

En quoi votre demeure est unique parmi les 1001 châteaux du Périgord, quelle est sa particularité ?

"C’est la seule motte féodale monolithe connue en Périgord, et elle est encore loin d’avoir livré tous ses secrets..."

Quelle est l’histoire particulière de votre demeure ?

""L’an 1655 , noble Pierre de La Guionie, seigneur de Lempzours et autres lieux, épousa noble damoiselle Marie de Raynier de Glanne, fille du noble François de Raynier, chevalier, seigneur de Glanne, et de noble damoiselle de Lafaye de la Martinie.
Ce mariage se fit au château de Glanne, paroisse de Coulaures. – Deux ans après, Pierre de La Guionie mourut, ne laissant qu’un seul fils Yon, ou Léon.
Devenue veuve, Marie de Raynier ne pensa qu’à son fils et repoussa tous les prétendants que lui attirait sa grande beauté. Parmi les plus assidus se trouvait un parent de Pierre de La Guionie, François Lenormand, seigneur de Négrondes, que dans ces temps de trouble sa violence avait rendu redoutable. L’amour n’était pas son seul moteur ; il avait aussi en vue la tutelle de l’enfant, dans l’espoir de s’emparer de sa fortune, qui était assez considérable.
Aussi, dès qu’il vit qu’il n’avait rien à espérer de Marie de Glanne, lui jura-t-il une haine sans borne. Sachant qu’elle avait tout à craindre de François Lenormand, Marie de Glanne manda à MM. De Raynier, ses frères, de venir la quérir, elle et son enfant, pour les mener au château de Glanne, qui, par ses nombreux fossés, pouvait offrir une grande résistance, tandis que le château de La Guionie, qui avait été brûlé dans les guerres précédentes, était incapable de résister à un coup de main.
Son appel fut entendu ; deux de ses frères accourent avec leurs gens, et, le lendemain de leur arrivée, se mirent en route pour revenir à Glanne.
La belle et courageuse veuve, entourée de ses serviteurs, tenait son enfant sur le devant de la selle, et, le pistolet à la main, était prête à tout événement.
Le départ se fit sans encombre, et déjà la petite troupe espérait ne pas être inquiétée dans sa marche, lorsqu’arrivée près de Négrondes, au milieu d’un bois taillis qui existe encore, de nombreux cavaliers se précipitèrent sur elle. Dès le premier choc, l’ainé de MM. De Raynier fut tué ; mais, loin d’être découragé par sa mort, son frère fit une vigoureuse résistance, et parvint à repousser les assaillants, qui se sauvèrent dans toutes les directions, laissant plusieurs de leurs morts sur la place. Marie de Glanne, sans se laisser intimider, avait fait feu sur François Lenormand, qui pendant l’attaque avait cherché à s’emparer d’elle et de son enfant.
Désolée de la mort de son frère, elle fit porter son corps au château de la Glanne. Quant à François Lenormand, il passa en Espagne pour éviter la sévérité des lois. » Armand de Siorac, in Chroniqueur du Périgord et du Limousin : revue historique, artistique et religieuse, 2e année 1854"

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